Un, dos...TRES !
A 24 ans ils sont peu à pouvoir se targuer d'être de tels joueurs, en fait, personne ne le peut, personne ne le pu jamais, peut-être que personne ne le pourra plus. 1m69 de talent pur, de magie, d'excellence dans le geste, de perfection dans la précision, dans les choix, d'une régularité rare. Qui a déjà enchaîné les records aussi facilement que les buts ou les dribbles ? Qui a déjà bonifié avec une telle apparente facilité chaque ballon, chaque action, chaque offensive ? Qui d'autre peut s'affirmer, en toute modestie et humilité, comme le meilleur joueur de tous les temps, meilleur joueur de la meilleure équipe de l'Histoire. Seule " La pulga " semble à la hauteur de cet Olympe dont il domine la planète football et d'où il a rendu l'exceptionnel tellement banal.
Ovationné sur tous les stades du monde, applaudi par tous les publics, par chaque supporter qui aime le foot, qui connait le foot, difficile de ne pas faire du néo triple ballon d'or LA star du football, LA légende du ballon rond. Réjouissons-nous, car les décennies passent, les générations défilents, les joueurs de génie arrivent, puis disparaissent, d'autres s'imposent, à l'image de la puce argentine dans la durabilité, dans l'exceptionnel, dans l'écriture simple de l'Histoire. Multiple champion d'Espagne, d'Europe, deux fois champion du monde ( des clubs ), triple meilleur buteur en titre de la League des Champions, double meilleur buteur-passeur sur une année civile ( performance exceptionnelle s'il en est ), rien ne semble pouvoir arrêter Leo Messi, pas même ses adversaires au titre de " meilleur joueur du monde ", comme le trop fantasque Christiano Ronaldo, peut-être un peu trop amoureux de sa propre image, au détriment de son jeu, de ses qualités intraseques de footballeur, pourtant absolument monumentales. Mais Messi ce n'est pas juste un joueur hors normes, c'est un homme humble, discret, c'est un homme...avant tout. L'incarnation, sans doute, de son club de toujours, de l'idéologie catalane forgée par la Masia, une mentalité reposant sur des préceptes rares dans le football moderne : collectif, simplicité, technicité, précision, plaisir ! Un plaisir qui laisse trop souvent place à la réalité de la nécéssité des résultats, à l'absolue quête du mieux, quels qu'en soit les moyens. Non...Le Barça c'est autre chose, une éclaircie dans une tempête médiatique qui fait la part belle aux athlètes gominés, aux égos surdimentionnés, une pause dans l'évolution physique, brutale, athlétique du football, un moment de grâce, une magie qui nous prend, une unicité, une différence marquante, autre chose...tout simplement. Quel plaisir de voir évoluer la meilleure équipe de l'Histoire, le meilleur collectif, l'expression simple, basique et fondamentale du football, quel régal. Certes gâté par un Messi au-dessus du lot, au-dessu des pelouses, des stades, le Barça peut également s'enorgueillir de détenir des postulants crédibles, voire incontestables à différents postes capitaux. Xavi n'est-il pas à l'heure actuelle, le meilleur meneur de jeu du monde ? Iniesta n'est-il pas le plus efficace, le plus précis des relayeurs ? Daniel Alves ne révolutionne-t'il pas le poste de latéral droit ( comme l'avait fait son compatriote Roberto Carlos pour son penchant gauche ) ? Puyol n'est-il pas un maître de placement, de force, d'intelligence ? Piqué n'est-il pas le plus sur, le plus habile des défenseurs centraux ? Sergio Busquets n'est-il pas le meilleur relanceur, la plus élégante "sentinelle" du moment ? Abidal n'est-il pas à l'apogée de sa carrière, infranchissable et meilleur arrière gauche au monde ? Et Victor Valdès n'a-t'il pas le meilleur jeu au pied ( entre autres ) des gardiens de ce niveau ? Bref, le football reste un sport collectif, et quand chaque composante de ce collectif s'impose comme un choix premier dans la hiérarchie mondiale, et que l'on y ajoute l'exceptionnel, l'unique, ce collectif ne devient-il pas...le meilleur tout simplement ?
En 2011, certains avaient émit des doutes, justifiés, sur la légitimité du balon d'or, attribué à Lionel Messi. Iniesta et Xavi, champions du monde en titre auraient en effet mérité, aussi, largement, une telle récompense. Mais les chiffres, les records et le talent pur avaient sans doute fait pencher un peu plus une balance qui s'effondre à chaque match en faveur d'une supprématie footbalistique d'un homme, tout simplement meilleur. En 2012, le ballon d'or n'a fait ni polémique, ni remou, ni doute, l'on remarquera la " classe " du madrilène Ronaldo, qui avait jugé bon de ne pas faire le déplacement à Zurich pour la remise officielle de cette récompense, l'humilité n'est décidément pas la qualité première de la star portugaise. Aujourd'hui, la planète football bat au rythme des performances d'un petit bonhomme aussi simple dans son image que dans son jeu ( en apparence ), à 24 ans, il serait tentant de voir en lui la star ultime de l'Histoire du football, s'il décroche un jour un 4ème balllon d'or, il sera alors seul, là-haut, le sourire timide et enfantin, comme à son habitude, à savourer son génie, en tout humilité, attendant d'autres records, d'autres buts, d'autres titres, sans jamais sombrer sous la pression, pourtant démesurée, sur sa personne, sans jamais se prendre pour ce qu'il est, le meilleur des meilleurs, le plus grand, le plus efficace et le meilleur des joueurs de l'Histoire de ce sport !